Le Potager, par Marilyne Fortin

Publié le par Les Soeurs Éclectiques

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* Titre : Le Potager

* Auteure : Marilyne Fortin

* Éditeur : Québec Amérique

* Genre : fiction littéraire

* Format  papier: 376 pages

* Prix : 26.95$

 

* Mon avis perso :

                J’adore varier le genre de mes lectures. Pas vous ? Cette variété me permet de me sortir de ma « zone de confort », de découvrir des auteurs et des mondes que je n’aurais jamais connus sinon. Cette fois-ci, je me suis plongée dans une fiction du futur, qui pourrait bien devenir réelle si on n’y prenait garde… Je partage avec vous mon avis sur un roman québécois, Le Potager, écrit par Marilyne Fortin, dont l’histoire angoissante se déroule dans un futur pas si éloigné de nous.

                Tout a commencé quand un virus extrêmement contagieux a rapidement – trop rapidement – fait le tour de la planète, décimant une grande partie de la population. Résultat : la nourriture et l’essence sont rationnées, tout le monde doit porter un masque et des gants avant de sortir de chez eux et les conditions de vie vont en se dégradant. On accuse à tort son voisin de contamination et on ne sait plus si on doit faire confiance au gouvernement, dont le site internet ne fonctionne pas toujours et ne relaie que des informations vagues. Dans ce chaos, une famille ordinaire tente de survivre. Caroline, mère de deux jeunes garçons, et son mari Samuel, doivent d’ailleurs se séparer de leurs chats bien-aimés parce qu’ils n’ont plus de quoi les nourrir. Leur vie prend une tournure différente lorsque leur voisinage décide d’aménager un potager communautaire sur le terrain vague derrière leur maison. S’ensuivent des rencontres amicales, mais pas toujours, un combat de tous les jours pour réussir à manger des produits frais et à se procurer des aliments de base – les quelques distributeurs de nourriture encore ouverts étant presque vides.

À travers cette histoire captivante, on découvre des personnages rendus vulnérables, humains, vrais à cause des épreuves qu’ils traversent. Leurs voix uniques nous transportent. On craint et on espère avec eux. On s’y attache. L’histoire est plausible, tellement plausible qu’on ne peut s’arrêter de lire, de se demander comment on réagirait dans pareilles situations. D’ailleurs les nombreuses questions que se posent les personnages font écho à nos propres peurs, nous font remettre en question les fondements de ce que nous sommes aujourd’hui. Il en émane une angoisse sourde qui s’installe sournoisement et ne nous quitte pas, à l’instar de celle que vivent les personnages.

                On retrouve par ailleurs au début de chaque chapitre une petite parenthèse historique, agrémentée d’un dessin, expliquant des problèmes que vivaient les humains à des époques antérieures à la nôtre. Je ne m’attendais à trouver de telles surprises dans un livre ! Ces insertions, quoique déstabilisantes au début puisqu’on ne sait pas où elles nous mènent, prennent tranquillement tout leur sens au fil de notre lecture : elles nous amènent à réfléchir sur le récit, sur l’Histoire et sur notre histoire à nous. Elles m’ont fait penser à l’expression « plus ça change, plus c’est pareil ». Au fond, on a beau vouloir avancer en tant que société, on reste des humains, qui tentent tant bien que mal de faire de leur monde un monde meilleur.

                C’est dans une langue juste, impeccable, que l’auteure nous livre cette histoire forte, et ses mots résonnent en nous à chaque phrase, criants de vérité. Laissez-vous emporter par ce récit prenant, vous n’en sortirez pas inchangé…

                Bonne lecture,

Lily

 

 

* Résumé de la 4e :

Et s’il fallait porter un masque et des gants en permanence ? Faire ses provisions grâce à des coupons de rationnement ? Se débarrasser des chats faute de nourriture ? Se déplacer à vélo puisqu’il n’y a plus d’essence ? Et si l’apocalypse arrivait tout doucement, insidieusement ?

Depuis qu’un virus mortel s’est propagé partout dans le monde, Caroline voit chaque semaine son univers changer. Entre deux crises d’anxiété, elle doit néanmoins s’occuper de son mieux de ses deux jeunes garçons. Tout ce qui était auparavant si simple est devenu difficile. Même se nourrir. Les habitants de son quartier décident alors de s’unir pour cultiver un potager… mais les choses les plus banales prennent désormais des allures dramatiques.
Jusqu’où ses voisins iront-ils pour protéger leurs récoltes maintenant que chaque personne représente un concurrent dans cette course à la survie ? Et jusqu’où Caroline elle-même ira-t-elle ?

 

 

* Ma note : 10/10

 

 

 

Publié dans Fiction

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