Pieds nus dans l’aube, par Félix Leclerc

Publié le par Les Soeurs Éclectiques

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* TITRE : Pieds nus dans l’aube

* AUTEUR : Félix Leclerc

* ÉDITEUR : Bibliothèque Québécoise (pour cette édition)

* GENRE : littérature québécoise, roman autobiographique

* FORMAT : Papier

* PRIX : 12,95$ (234 pages)

 

* MON AVIS PERSO :

                Qui ne connaît pas Félix Leclerc ? La majorité des gens a au moins entendu son nom, s’est réchauffée au moins une fois au son de sa grosse voix en écoutant Le p’tit bonheur ou Moi, mes souliers. Bien plus qu’une voix, l’homme derrière ces airs connus de tous est aussi une plume. Dans Pieds nus dans l’aube, son premier roman publié en 1946, il décrit avec cœur et la poésie que nous lui connaissons le passage de l’enfance vers l’âge adulte.

                Ce récit du temps qui passe commence par le commencement : au début du siècle dernier, dans le lieu qui a vu naître l’auteur. Sa maison est décrite comme une entité vivante transportant une famille de onze enfants contre vents et marées, dans la vallée où serpente la rivière Saint-Maurice. Vient ensuite une ribambelle de personnages colorés, au passé creux comme la vallée où ils vivent : le père, la mère, le grand-oncle, l’Irlandais, le coiffeur, le forgeron, le chien, le cheval, et bien d’autres. Puis, Fidor, le futur meilleur ami d’enfance du narrateur, entre en scène. Tous deux nouent une amitié solide et nous conduisent d’un bout à l’autre de leurs aventures d’enfants. À force d’être confrontés aux réalités de la vie, cependant, ils finissent par quitter leur enfance.

                Les thèmes de l’amitié et de la famille sont omniprésents dans ce récit universel du passage des enfants à l’âge adulte. Comme dans la plupart des récits sur la vie, les amis, les premières amours et la famille font partie intégrante des étapes que les personnages traversent. Tour à tour, chacun est un support moral, fournit une réponse à une question ou démontre ce que c’est de vivre.

Cet excellent livre nous emmène tout doucement dans une autre époque dès les premières lignes. Grâce au style imagé de l’auteur, nous vivons chaque moment comme si nous y étions. Les mots, assemblés dans de magnifiques images pleines de poésie, puisent directement dans notre imagination pour rendre l’histoire plus vraie que nature.  Chaque mot n’est pas seulement juste et fort, mais dessine également des fresques – car il s’agit bien d’art – qui résonnent inévitablement en nous. Peu importe que l’époque durant laquelle se déroule l’histoire soit révolue : les jeux, l’imagination débridée et les folles idées des enfants sont universels, intemporels. La nostalgie que suscitent ces souvenirs émane du livre comme une brume enveloppante dans laquelle il est permis de regretter que le temps doive passer si vite.

Chacun des nombreux personnages trouve par ailleurs sa place dans ce roman, un peu comme dans une pièce de théâtre. Ils ont chacun leur scène, leur importance. Chaque personnage a une histoire qui fait avancer le narrateur à sa manière. Leurs histoires sont belles à pleurer, parce qu’elles font écho chez tous, qu’elles nous rappellent que nous aussi, nous devons grandir, quitter, briser et réparer. Puisque nous avons tous dû quitter notre enfance, malgré nous ou non, nous la revivons presque pendant notre lecture en nous identifiant aux personnages et en établissant des parallèles entre ce qu’ils vivent et notre propre vie. C’est cette force dans le récit qui donne l’impression de connaître tous ces gens, d’être près d’eux et de les aimer.

Enfin, j’aurais pu vous parler longtemps encore des descriptions empreintes d’amour pour les endroits que l’auteur a laissés derrière lui, de ses mots, de ses expressions à couper le souffle tant elles sont vraies. Je vous laisse toutefois le plaisir de découvrir par vous-mêmes ces petits trésors savamment agencés, qui vous transporteront dans tant d’endroits différents… la « belle époque », votre enfance, celle de vos enfants. Et plus loin encore.

Bonne lecture !

Lily xoxo

 

 

* RÉSUMÉ DE LA 4e :

Un roman où souffle le vent du large, écrit avec le bonheur et la santé d’un peintre qui brosse en chantant la fresque de son enfance. Avec Pieds nus dans l’aube, Félix Leclerc rend hommage à l’amitié, à l’amour et à la famille qui, seule, sait préparer l’enfant à affronter le monde adulte.

 

* Ma note : 10/10

 

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